Emilie

« Bonjour à tous, au Cocon les enfants vont bien comme d’habitude bien que Michel soit parti en France pour retrouver un peu de calme. C’est donc moi en tant que directrice qui gère la maison avec tout le personnel et qui commence le bulletin du mois. Les tatas et moi somme toute soudées avec une très grande collaboration pour que le Cocon marche bien en travaillant bien pour les enfants, ce qui est important. Après le départ de Michel nous avons appris cette mauvaise nouvelle du décès de Martine Weber, une administratrice de l’association. Une personne qui a beaucoup œuvré pour les enfants du cocon. Donc tous unis dans le Saint-Esprit, nous avons fait une prière pour elle, que la terre lui soit légère et que Dieu l’accueil dans son royaume. Nous présentons nos condoléances les plus attristées à son mari Philippe et tous les membres du bureau. Nos encouragements en se disant que dans la vie le bonheur existe comme aussi le malheur. »

Tata Jeanne

« Bonjour, c’est tata Jeanne qui écrit un mot pour la première fois dans le bulletin. A toutes et tous les amis du Cocon, nous vous présentons nos condoléances et que sa famille soit consolée par Dieu le créateur. »

Hommage à Martine

Ci joint, l’hommage rendu par sa famille à Martine, reflet de sa vie et de ses actions…

« Martine, une vie de romantique moderne…

Ton métier premier d’infirmière te fit rencontrer

les vieux en gériatrie,

les fous en psychiatrie,

les accidentés de la vie aux urgences et avec les sapeurs-pompiers,

les humbles et les nécessiteux en Algérie.

Chaque étape rajouta de nouvelles indignations, de nouveaux questionnements, d’intolérables incertitudes…

En reprenant des études littéraires, tu essayas de les solutionner en les confrontant aux écrits des sages.

Tu essayas de les positiver par le biais de l’enseignement.

Tu essayas de les sublimer par le biais de l’art et de la danse.

La musique te fit rencontrer Berlioz, ton alter ego romantique, pétri comme toi de passions et de souffrances.

D’excès maléfiques en victoires flamboyantes, d’angoisses incommensurables en utopiques espérances, tu traversas la vie comme une météorite libérée des attractions conventionnelles.

Puisse ta mort t’apaiser, te soulager ou au contraire là-haut et ici, te permettre encore et toujours de secouer le cocon soporifique de la pensée unique. »

Émouvant témoignage. Merci à Martine qui, dans un dernier geste, a préféré privilégier la vie des enfants en remplaçant fleurs et couronnes par des dons au profit du Cocon.

 

Les petits rédacteurs…
Quand vous lirez les petits textes suivants, rédigés par les enfants sous la direction de Clémence, soyez indulgents. On s’amuse encore très simplement quand on est un enfant d’Afrique…

Ivan (13 ans) : « Bonjour tous. Merci pour l’aide que vous nous donnez. Le jour de la fête de Pâques nous avons eu des œufs que nous avons coloriés, puis tata Clémence les a cachés dans le jardin et le matin tous les enfants ont cherché les œufs et après nous les avons mangés assis à table pour la première fois. Avec les tatas nous sommes partis à la fête traditionnelle des Diolas pour aller voir la lutte, ce jour on était tous très heureux.

Cathy (11 ans) : « Bonjour, Cette semaine les docteurs de SEMBEN sont venus nous soigner à l’orphelinat, nous sommes tous en bonne santé. Et le lendemain nous avons fait une promenade avec tata Clémence jusqu’au deuxième quartier Kadiakaye. Nous nous sommes arrêtées au poste de santé et les Italiens qui sont très gentils nous ont donné des brosses à dents. »

Eva-&-Evelyne, les jumelles (11 ans) : « Bonjour mes amis du Cocon, L’école est fini, on est en vacances de Pâques. Comme on a bien travaillé, tata Emilie nous a acheté des mèches et nous avons fait des vraiment belles coiffures avec des tresses et des perles avec les filles. » Aujourd’hui on s’est promené avec tata Jeanne et tata Clémence et on a bien joué, on est parti chez tata Jeanne et chez les parents d’Anna, là-bas on a visité le musée de la nature. Après on est parti chez tonton Alexandre, on a travaillé dans son jardin, on a enlevé les mauvaises herbes. Après le travail on lui a dit qu’on voulait manger les petites tomates, tonton Alexandre a dit oui.

Anna (11 ans) : Hier après le manger on a fait la sieste. Après la sieste on a dansé avec les toubabs d’une association qui sont venus nous visiter. Et aujourd’hui on s’est promené avec une voiture et on a visité le jardin de tonton Alexandre